Mes petits kiffs

Le silence n’est pas acceptable

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Paris, France, Mai 2020

Tout d’abord, je vais préciser que je ne suis pas experte, je te fais part de ma seule expérience personnelle. Dénoncer ne veut pas dire se victimiser, ça veut dire : prendre la parole pour dire STOP! Pour arrêter un comportement, une attitude qu’on ne veut plus.

Si tu n’es pas au courant de ce qui se passe en ce moment, il est temps de rallumer la tv, internet etc…(mais les bons médias) .

Je suis une femme noire habitant en France et j’ai peur

J’ai peur de l’humain, j’ai peur de la connerie, j’ai peur d’avoir des enfants à qui je devrais expliquer des choses qui ne devraient plus exister.

Je suis une femme noire habitant en France

Ma couleur de peau on me la rappelle, on me la montre. Pas tout le monde heureusement, mais il n’empêche. C’est rarement dans un sens positif et ça même si on voudrait me faire croire que « la discrimination positive » c’est cool.

Je suis une femme noire habitant en France

Je t’ai déjà un peu expliqué mon parcours géographique, j’ai vécu longtemps dans une campagne où on était pas beaucoup de personnes non blanches, j’ai terminé un jour après l’école maternelle sous ma douche à vouloir me raper la peau pour être blanche parce qu’on me faisait bien comprendre que ma peau était moche. Mes parents ont fait un boulot extraordinaire mais God ça n’aurait jamais du arriver. Mes parents m’ont toujours soutenue dans tous mes projets, toutes mes envies, rien n’était impossible « mais il fallait que je sois brillante parce qu’on m’attendrait au tournant parce que j’étais noire et qu’on me pardonnera moins mes erreurs » ça non plus ça n’aurait jamais du arriver. Pourquoi devoir en faire plus pour faire oublier ma couleur, pourquoi devoir tjr exceller? Je ne peux pas être juste moi sans me saigner? (Je paye encore ces croyances dans ma vie perso et pro…)

Ma 1ère expérience de racisme, je l’ai vécu en 2013-2014 quand j’ai fait un stage en campagne profonde dans des cabinets de médecine générale. On me demandait systématiquement d’où je venais, d’où je venais VRAIMENT, où étaient nés mes parents en fait, Un article d’il y a fort longtemps, pourquoi je n’avais pas d’accent, pourquoi je parlais si bien français, si le système scolaire était le même, certain.e.s patient.e.s me sortaient leurs cartes d’électeur.rice.s FN en me sortant leurs cartes vitales, certain.e.s ne sont plus venu.e.s quand j’étais là, certain.e.s ne voulaient pas que je participe à la consultation, certain.e.s ne voulaient pas que je les touche. Un de mes praticiens a du remettre plusieurs de ses patient.e.s à leurs places alors que l’autre rigolait de toutes ces « blagues ». C’était épuisant, c’était fatigant, c’était dégoutant…Les 6 mois les plus longs de ma vie…Mais j’ai mis ça sur le compte de la campagne profonde et de l’ignorance. Après tout, forcément si la seule fois où tu vois des personnes noires c’est dans enquête exclusive sur « la délinquance aux Caraîbes » ou « l’embrasement des banlieues » ben ouais c’est biaisé. Mais bon…en 2013, Internet existait, Obama existait et il y a une différence entre des questions pour combler son ignorance et des questions pour stigmatiser…

Cette différence c’est l’intention…

En 2015, j’ai rencontré une médecin généraliste en Ile-de-France qui cherchait une remplaçante. Pendant 30 minutes elle a bien insisté en me disant « de ne pas accepter de faire le tiers payant aux antillais et aux africains parce que souvent leurs CMU n’étaient pas à jour et d’éviter toute familiarité avec eux parce qu’après c’est la bamboula », j’ai fermé ma bouche, je suis rentrée chez moi, j’ai envoyé un mail lui expliquant pourquoi je ne la remplacerai JAMAIS. Elle n’a jamais répondu.

En 2016, j’ai comme souvent apporté des vêtements au Secours catholique, la dame de l’accueil m’a accueillie ultra sèchement en me disant que la distribution alimentaire n’était pas aujourd’hui mais le lendemain donc de partir, avant même que je puisse ouvrir la bouche…Je suis partie, j’ai envoyé un mail à l’antenne régionale et depuis je donne mes vêtements au Secours Populaire ou Emmaüs.

Et puis en 2017, j’ai passé un concours de la fonction territoriale pour mon boulot. Il y a des séances de préparation à l’oral. J’ai déchiré mon oral, tout était calé. Les autres candidat.e.s souriaient. J’attendais le commentaire de la préparatrice afin de pouvoir améliorer mon texte. Et là…elle m’a sorti cette phrase

« Par contre, vous allez vous coiffer comment pour l’oral?« 

J’étais sur le cul…On ne parlait pas de mes compétences, de mon oral, on parlait de mes cheveux afro.

Elle m’a alors suggéré de les lisser…

Je ne les ai pas lissés, j’ai majoré mon oral avec 19 et qq, j’ai blagué en disant qu’avec les cheveux lisses j’aurais peut-être eu 20…mais c’était pas très drôle en fait.

En 2018, avec ma soeur, on a été à Los Angeles. J’ai été prendre des cours de danse et le cours qui devait durer 1h30 a duré beaucoup plus longtemps. J’étais dans une sorte de bulle d’ocytocine extraordinaire et en prenant mon téléphone, j’ai vu les dizaines d’appels de ma mère, de ma soeur et puis un message vocal en pleurs me suppliant de décrocher en espérant que je ne me sois pas faite arrêter par la police. J’ai souri en me disant « Quand même elle exagère » mais non elle n’exagérait pas, ça aurait pu arriver et avoir ce genre de peurs en 2018 tout comme en 2020 EST INACCEPTABLE.

En 2018 toujours, j’ai voulu travailler plus. J’ai donc cherché des centres qui pouvaient me convenir. J’en ai trouvé plusieurs dont un privé qui m’a dit « Votre profil nous a retenu parce qu’on a beaucoup de femmes africaines et donc ce serait mieux« 

Mes compétences, on s’en foutait. On s’en foutait que je pose mes DIU sans pozzi, que je fasse des IVG, que je retire des implants, ce qui importait était que je sois noire.

Je me suis sentie mal, j’ai refusé le poste.

Et puis en 2020, il y a eu le confinement…pour travailler il fallait une bonne raison et un justificatif…une attestation ou un caducée.

J’ai mon caducée de médecin dans ma voiture, je ne le mets quasiment jamais parce que je n’ai pas besoin de l’utiliser.

J’ai pris ma voiture 3 fois pendant toute la période.

La 1e fois, un policier m’a demandé de m’arrêter, il est passé devant mon caducée. Il m’a demandé mon attestation, je lui ai dit que j’avais mon caducée. Il m’a dit ne pas l’avoir vu. Il l’a regardé, il m’a regardée, il a dit « Vous, médecin? infirmière à la limite« 

J’ai fermé ma bouche, je suis partie.

La 2e fois, un police m’a arrêtée, il a vu le caducée. Il m’a dit « On va quand même procéder à un contrôle d’identité« , j’ai demandé pourquoi. Il a répondu « Parce que quand même des caducées, ça peut se voler« . J’avais envie de bondir. J’ai répondu « Vous insinuez que j’ai volé le caducée, c’est un peu raciste non? » il m’a répondu « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit« , il a fait venir sa collègue policière noire, comme pour avoir une caution noire à son « non racisme » qui m’a dit « Vous savez on voit de tout« 

J’ai fermé ma bouche, je suis partie.

La 3e fois, une policière m’a arrêtée, elle n’avait pas vu mon caducée, je lui ai tendu ma pochette où dedans il y avait le caducée, ma carte pro RPPS et ma pièce d’identité. Elle m’a dit « eh ben vous êtes prévoyante » j’ai répondu « qu’avec les autres policiers visiblement je n’avais pas la tête de l’emploi » Elle s’est excusée pour elleux.

J’ai pris le vélo par la suite pour ne pas être emmerdée.

Mais en fait j’en ai marre de fermer ma gueule, de laisser passer tout ça encore et encore pour ne pas entendre « ouais mais si tu donnes du crédit aux seuls connards que tu croises« , »concentre toi sur le positif » « iels ne sont pas tou.te.s comme ça » « c’est pas si grave que ça« 

Si, c’est grave! C’est grave qu’en 2020, je ne me sente pas en sécurité quand on me demande de m’arrêter et que je me demande ce qu’on va encore me trouver comme problème alors que je suis dans mon droit.

C’est grave qu’en 2020, des policiers blancs se permettent de tuer des personnes noires peu importe le pays dans lequel c’est.

C’est grave qu’en 2020, des personnes noires doivent encore expliquer le racisme systémique qu’on subit, qu’on doivent encore vous éduquer alors que Google existe, que des livres existent, qu’il y a toute une tonne de reportages très bien faits y compris sur Netflix sur la lutte des droits civiques et sur les inégalités « raciales« .

C’est grave qu’en 2020, alors que j’ai vécu dans une caserne de gendarmerie, j’adapte mes comportements pour ne pas être EMMERDÉE PAR LA POLICE.

C’est grave qu’en 2020, on doive expliquer que #alllivesmater c’est NOUS invisibiliser.

C’est grave qu’en 2020, on doive encore justifier pourquoi on dit #blacklivesmatter et qu’on doive expliquer que vos vies aussi comptent et que ça ne veut pas dire qu’il ne vous est rien arrivé de grave, de dur d’un point de vue individuel ou même collectif, que oui des personnes blanches vivent d’autres discriminations (parfois systémique genre le sexisme ou le validisme) mais que dans l’échelle sociale, en dessous de la femme noire, il n’y a pas grand monde en fait.

C’est grave qu’en 2020, on me dise « ah non mais moi je ne vois pas les couleurs » ben si gars, on n’a pas la même couleur et tu devrais le voir par contre tu pourrais « voir les couleurs mais ne pas en faire des différences« 

C’est grave qu’en 2020, on me dise « ouais mais moi j’ai des ami.e.s noir.e.s qui n’ont pas eu d’expériences du racisme » comme pour me dédouaner, ou décrédibiliser. Alors déjà si ça existe TANT MIEUX POUR ELLEUX, ensuite ça peut être pour diverses raisons, soit parce que c’est tellement ancré et systémique que ben en fait on ne s’en rende pas compte (ce qui est peut-être arrivé pour moi avant 2013) soit parce que « heureusement » iel a eu de la « chance » et ce n’est pas parce que ça n’est pas arrivé à TOUTES LES PERSONNES NOIRES, que ça change le problème, qu’il n’y a pas un problème de racisme systémique en France et ailleurs, qu’on ne peut pas améliorer la situation et justement généraliser tout ça. Justement si c’est une chance c’est qu’il y a un problème…si on arrive à noter les personnes à qui ce n’est pas arrivé (un peu comme le nombre d’hommes noirs qui réussissent qui sont en couple avec des femmes noires mais c’est un autre débat, on ne va pas parler du BlackLove aujourd’hui ou même jamais, c’est pas qqch que je valorise mais bon qd j’entends des hommes noirs me sortir qu’éclaircir la peau de leurs descendances est un critère de réussite sociale ça me choque, d’ailleurs on ne sort pas avec des gens POUR leurs couleurs de peau, valable aussi dans l’autre sens, on ne fétichise personne MERCI!) c’est que c’est une minorité.

Je suis une femme noire habitant en France et l’humain me fatigue.

L’humain me désespère, l’humain me dégoute mais je ne vais pas lui donner de la haine, je vais lui donner de l’amour parce qu’il a forcément du manquer d’amour pour avoir le coeur si sombre.

Je suis une femme noire habitant en France qui est privilégiée

Parce que je suis hétérosexuelle, j’ai un statut professionnel confortable, je suis valide, je suis jeune, je correspond à certains critères de beauté mais malgré tout ça…je ne me sens pas en sécurité.

Il ne suffit plus en fait de taire les problèmes en espérant qu’ils disparaissent et de valoriser les bonnes actions, il s’agit de crier ce qu’on ne veut plus pour que ce soit #plusjamaisça.

Si tu es une personne blanche, sois un.e allié.e, renseigne toi de toi-même, questionne toi et participe à des actions concrètes, que ce soit prendre la parole, défier l’oncle relou, partager des infos, discute, à ton niveau. Tu es privilégié.e même si tu ne t’en rendais pas compte et même si tu vis des choses difficiles…toi tu ne te demandes pas si on t’a refusé un appart, un job à cause de ta couleur, toi on ne te touche pas tes cheveux sans te demander ton avis avec un « oh c’est bizarre », toi on ne s’étonne pas quand tu réponds que tu es français et ça même si tu as des origines étrangères, toi on ne te définit pas par ta couleur « Le blanc là » et même mieux, ta couleur n’est pas anglicisée…ça ne veut pas dire que tu n’as pas vécu des choses difficiles ni même que des « minorités » ne t’ont pas fait sentir que tu étais blanc.he.

On ne peut plus être neutre, on ne peut plus être silencieux.se, on ne peut plus se cacher parce qu’on veut un monde différent, on veut un monde égal, un monde où si je suis en retard on ne pensera pas que je gis sur la voie publique à cause de la police, où quand on m’embauche c’est pour mes qualités professionnelles, où on ne remet pas en question mon travail, mon statut, où j’ai pas besoin d’en faire 2 fois plus (voire 3-4 parce que je suis une femme aussi…) pour un poste égal, où je peux avoir des enfants sans me dire que si ce sont des garçons ils se feront contrôlés plus souvent, si ce sont des filles elles auront une double peine…

Je suis une femme noire habitant en France et je veux un monde différent et il est temps que ça change!

Peace

PS: Tu peux ne pas aimer cet article c’est pas grave

PS2 : J’ai pas de problème à dire personne blanche ou personne noire…moi je vois les couleurs juste j’essaie de ne pas de différences entre elles, même si je tombe souvent dans le piège de vouloir me sentir comprise par les personnes me ressemblant physiquement ou ne ressemblant pas à la « norme » ce qui est une erreur. Je ressemble à des gens qui sont comme moi dans mon intérieur et ça peu importe l’extérieur donc peu importe le genre, la couleur, les origines etc…

PS3: Si tu dis Black, peut-être que tu as un problème avec les couleurs…Noir.e n’est pas une insulte, c’est ce que tu y mets derrière qui peut l’être…c’est si tu définis la personne par sa couleur et les stigmates associés qui l’est.

PS4: Je ne suis porte-parole de personne à part moi-même et quand je dis ON, c’est toi, moi, nous, tout le monde.

PS5 : L’argument, « je ne suis pas raciste, j’ai des ami.e.s noir.e.s » (valable avec toutes les « minorités sociétales »)  EST RACISTE. valable aussi avec « mon mari, mon épouse, ma.on collègue » et valable aussi si tu es une personne non blanche. On peut être raciste entre « non blanc.he.s »

PS6: D’ailleurs, si tu es fatiguée.e de voir des posts partout relatif à ça, dis toi que des gens sont fatigué.e.s de vivre ce racisme en fait, fatigué.e.s de devoir encore visibiliser tout ça, de se battre pour juste avoir le droit d’exister, de vivre, de respirer…

PS7: Valoriser les actions positives montrent qu’encore une fois elles sont minoritaires et pas encore NORMALES

PS8: Mon père m’a suggéré d’écrire à je ne sais plus quel ministère pour raconter mes mésaventures policières du confinement, j’ai eu la flemme, parce que je bossais, j’étais déjà stressée etc…mais à un moment j’ai envie d’être cohérente avec moi-même donc je le ferais.

PS9: Prendre le vélo pour ne plus être emmerdée c’est un peu comme modifier sa tenue vestimentaire pour ne pas être harcelée dans la rue, c’est une fausse bonne idée…

PS10: Je me concentre tout de même sur les choses chouettes qui m’arrivent, ces expériences font partie de ma vie, je ne leur accorde guère d’importance et je connais ma réelle valeur mais aujourd’hui j’en ai assez de me taire et j’espère que ce monde changera.

PS11 : Le racisme anti-blanc n’existe pas

Mes petits kiffs

Bye Bye 2019

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Fort-de-France, Martinique, Janvier 2020

Tu sais que j’adore les bilans et tout ça…

Cet article ça fait des mois que j’hésite à l’écrire, je dois sans mentir avoir 7 brouillons mais rien à faire alors ce soir, j’ai mis spotify et je suis devant mon ordinateur.

On est fin janvier, je suis en retard sur mes voeux mais on m’a encore dit « Bonne année » en consultation cet aprem donc voilà…

Cette année 2019 a, je pense, été ma plus grande année. Celle du phoenix qui renaît de ses cendres.

On dit que l’amour dure 3 ans (j’y crois pas), par contre ma vie est plutôt cyclique, elle rabat les cartes de façon régulière. Après le calme, la tempête, après la pluie, le beau temps, après le moment où tu te sens dépassé.e, tu te mets à accomplir des trucs de dingue dont tu es plutôt fier.e, ben 2019 c’était ça.

Elle m’a bousculée cette année, elle m’a mise à l’épreuve et bordel ça a été géant.

J’ai eu plein de trucs chouettes et de trucs moins chouettes.

J’ai commencé l’année en me disant qu’il fallait que je change de boulot parce que je n’en pouvais plus du drama. J’ai donc quitté un centre pour en récupérer 4 lol. Ça a été plutôt génial parce que maintenant je ne travaille plus seule dans mon coin, je travaille avec des gens informés, des gens qui s’y connaissent, des gens qui m’aident.

Comme on dit : « c’était écrit » et en replongeant dans ma thèse parce qu’on me l’a demandé, je me suis rendue compte que ma vie n’avait rien de bien surprenant, je suivais juste le fil conducteur, tout avait un sens.

Ça a plutôt été cool mais ça m’a demandé une très grande capacité d’adaptation entre les endroits sur rdv, sans rdv, où je faisais des IVG, où je ne faisais que de la contraception, où je parlais de contraception testiculaire, où je faisais des grossesses, où je devais passer des cartes vitales, où je devais faire des statistiques, où j’y allais à vélo, en métro ou en voiture. Bref ça a surchauffé et en décembre ça a été compliqué avec la grève mais ça va et j’ai ralenti (enfin un peu)

Cette année encore une fois j’ai testé pleiiiiin de choses : des cours de danse en studio pro, ça m’a fatiguée et découragée alors j’ai lâché, j’ai testé le tantra (ce n’est pas du tout ce que tu crois, tout le monde était habillé, il n’y a pas eu de copulation), j’ai testé les cercles de femmes (ce n’est pas non plus ce que tu crois, on a mangé aucun homme et on n’a pas de baguette magique), j’ai testé des soirées pyjama entre adultes (ce n’est toujours pas ce que tu crois, pareil tout le monde était habillé, il n’y a pas eu de copulation) : tout ça m’amenant en fait à me questionner sur ce que j’étais, ce que je voulais et un beau jour me dire « MAIS BORDEL FOUS TOI LA PAIX, ARRÊTE DE TE CHERCHER QQCH À RÉGLER » depuis tout va bien.

J’ai aussi rejoint un chouette endroit pour jardiner et du coup maintenant j’ai la main presque verte et une vingtaine de plantes chez moi. Je suis assez fière de moi.

J’ai recollé mon petit coeur en faisant qqch dont je ne me pensais pas capable : Partir seule à Bali et ça bordel c’est juste ma plus grande victoire à ce jour. Partir seule, partir là bas et kiffer! Kiffer! et Kiffer! Vivre la joie, être intrépide, laisser mes peurs au placard, me laisser porter, guider, avoir confiance en moi, en la vie… Tu peux lire mon article sur Bali et regarder ma vidéo sur Bali

Je pense que c’est cette confiance en la vie qui m’a permis de surmonter les moments difficiles dont le départ de Moun au paradis des chiens après 3 ans dans ma vie et dans mon coeur. 3 ans où j’ai appris à aimer et à recevoir un amour inconditionnel, à donner et à recevoir de la tendresse, à avoir un petit être près de moi qui prenait tant de place dans mon quotidien (dans toutes les pièces de l’appart, sous tous les meubles, sur mes 64 Go de téléphone…). Ce petit être qui avait perdu sa maman au moment où je perdais le sens de ma vie, ce petit être qui n’avait pas le droit de dormir dans ma chambre mais qui dormait contre mon dos et qui montait sur mon corps aussitôt le réveil sonné. Ce petit être qui souriait et qui a eu une vie intense.

Cette confiance en la vie qui m’a permis de porter plainte pour la violence de trop en février.

Cette confiance en la vie qui me fait avancer même quand c’est difficile.

Et puis il y a eu les belles choses…comme le retrouver un jour de juin par le plus grand des hasards et me retrouver à regarder des drama coréens sur mon canap, comme faire des câlins à des inconnus un nouvel an en plein Paris, comme ce soir où mon coeur a commencé à vibrer, comme les coca cola à Rome, comme mon sourire quand mon lys a fleuri, comme ces aprem de canicule où j’ai profité des brumisateurs, comme tous les soirs de spectacle où j’ai souri avec mon coeur, comme ce soir à Bali où j’ai dansé dans une ruelle, comme cette fête de la musique où j’ai chanté Place de la Rep, comme ce « je t’aime »…

La vie n’est pas linéaire, du moins la mienne en tout cas, la mienne est trépidante, comme des montagnes russes, ça monte, ça descend mais je suis vivante. Je vis les choses de façon intense, ça fait mal, ça rend triste mais ça rend heureuxse aussi et ça fait sourire.

Une nana m’a dit « c’est une chance d’avoir des problèmes ça veut dire qu’on est vivant.e« 

Alors pour 2020, je te souhaite d’être en vie et de vibrer le plus souvent possible

 

Love

PS: Bon et puis la santé, la money, le love tout ça tout ça lol

PS2: Stp ne me dis pas condoléances pour ma peluche d’amour, si tu m’apprécies et que vraiment tu veux me montrer ton soutien, tu me fais une blague, tu envoies une étoile ou je ne sais quoi. 

PS3: Bon du coup pour 2020, je veux plein de projets palpitants parce que je t’avoue que là en ce moment, c’est vélo-boulot-dodo 

PS4: Dis aux gens que tu aimes que tu les aimes…pas demain…maintenant…

PS5: Je te présente Paprika sur la photo, non ce n’est pas la mienne mais bon les animaux m’aiment bien je crois.

Mes petits kiffs

Mon père, ce héros

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Paris, France, Juillet 2019

Ça fait longtemps que j’ai envie de parler de mon père mais ça allait faire un peu chelou…

Sauf qu’il y a qq semaines, j’ai compris qu’il était à l’origine de beaucoup de choses (je ne parle pas de sa contribution spermatozoïque)

Il y a qq semaines, j’ai vu ma soeur qui était un peu au bout de sa vie, parce qu’elle découvrait le sexisme intériorisé. Et elle se demandait comment elle avait vécu jusqu’à présent sans vivre ça…(je passe l’épisode sur le fait que ma soeur a été dans une école de filles)

J’ai un père génial.

Dans ma famille, il y a 3 femmes (ma mère, ma soeur et moi) et un homme (mon père). Du coup on a eu des chiens mâles histoire d’équilibrer un peu.

Mon père est un homme génial.

Un homme qui ne nous a jamais fait sentir que nous étions différentes de lui, un homme qui fait la cuisine, la vaisselle, le ménage, le bricolage, un homme qui étend les lessives, un homme qui a étendu mes strings, un homme qui a déjà acheté mes produits de règles, un homme qui a fait mes déménagements, un homme qui écrivait mon nom sur mes affaires scolaires parce que je trouvais son écriture belle, un homme qui me coiffait, un homme qui quand je lui ai dit que je voulais être ingénieure dans le BTP m’a aidée à remplir mon dossier d’inscription en prépa, un homme qui a essuyé mes larmes tant de fois. Un homme qui n’a jamais dit qu’il aurait voulu des filles ou des garçons, un homme qui m’emmenait voir des matchs de hand, un homme qui m’a emmenée à mes cours de danse, un homme qui a sorti son plus grand smile le jour où j’ai passé ma thèse, un homme qui m’a acheté mon 1e album de Beyoncé (et qui d’ailleurs préfère Rihanna), un homme qui m’emmène faire des randonnées, un homme qui m’a dit quand je lui ai dit que je voulais m’engager dans une asso féministe « Ne finis pas en Garde à Vue », un homme qui m’a tjr encouragée à faire tout ce dont j’avais envie, un homme qui a qd même fait le mec qd je lui ai présenté officiellement mon 1e copain.

Un homme qui a toujours soutenu ma mère, quand elle a repris des études, changé de boulot, a fait son burn out, un homme qui a toujours participé dans la maison et qui « n’aidait pas » qui « ne se sacrifiait pas », un homme qui quand personne n’avait envie de cuisiner nous disait « pizza ou chocolat chaud », un homme qui m’a portée et m’a posée sur les toilettes à 24 ans quand j’ai eu ma mononucléose, un homme qui m’a dit quand j’ai hésité entre pédia à Besançon et med gé à Toulouse « tu veux que je t’offre une doudoune ou une paire de lunettes de soleil? », un homme qui a une femme qui adore sortir avec ses copines, ses collègues et qui ne fait pas de crises quand elle le fait (CE QUI EST NORMAL), un homme qui m’a appelée quand j’ai appris que le droit d’IVG avait été rejeté en Argentine et qui m’a dit « Je sais que tu es triste et je sais que tu as envie de prendre un avion mais le combat n’est pas perdu et en attendant on a besoin de toi ici », un homme qui m’a appris à changer mon pneu toute seule, un homme qui m’a acheté une perceuse-visseuse et qui a dit au mec du magasin qd il a demandé pour qui c’était « ben pour ma fille, vous doutez de ses capacités à l’utiliser? »

J’ai vécu dans ce milieu là où tout le monde était sur un pied d’égalité, où on ne m’a jamais dit que j’avais moins de possibilités parce que j’étais une femme ni même noire.

Diam’s a dit « un peu de mon ex et beaucoup de mon père »

ça dépend de l’ex en question mais en tout cas ouais beaucoup de mon père.

Je n’ai pas eu de modèle patriarcal dans ma famille proche, ni en réalité de schéma matriarcal (même si ma mère a un fort caractère lol) mais dans un équilibre où les rôles n’étaient pas définis par le genre. J’ai jamais eu un père les pieds sous la table avec ses filles devant lui servir le repas pendant qu’il nous impose les courses de Formule Un à la TV le dimanche. J’ai plutôt eu un père qui disait « Non ne mets pas dans le lave-vaisselle, je vais la faire ».

Donc quand on me demande depuis quand je suis féministe, j’ai envie de répondre…depuis que je me suis rendue compte que ce que je vivais dans ma bulle familiale n’était pas une généralité, loin de là.

Il y a qq semaines, une instagrameuse a fait un post en disant qu’elle faisait peu de grasses matinées depuis l’arrivée de son bébé (2 ans…) sauf quand son bébé dormait ailleurs ou que son mec se « sacrifiait ». (Pour ne pas m’énerver, j’ai juste décidé d’arrêter de la suivre, parce qu’en fait j’ai pas vocation à débattre toute la journée) 

Il y a du boulot mais bon même si j’aime beaucoup mon père, je n’ai aucun doute sur le fait qu’il ne soit pas le seul homme bien sur la planète lol!

Alors merci Papa d’être qui tu es, je ne sais pas si tu lis mon blog mais je sais que Maman oui donc elle te dira d’aller voir, tu diras « Oui oui plus tard« , tu iras plus tard, tu ne me le diras jamais mais tu souriras.

Love

PS: Il a des défauts hein, il fait des blagues de merde, il n’est pas tactile, il est un peu bordélique surtout avec son matériel de jardinage et sa voiture franchement c’est une poubelle!

PS2: Si toi aussi, tu as un papa super, fais lui un bisou si tu peux ou montre lui de l’affection

PS3: Si tu n’as pas de papa ou que le tien n’est pas top, j’espère que tu es entouré.e d’amour et que tu sais néanmoins qu’il existe des hommes bien. 

PS4: Ouais j’ai mis ma culotte plutôt que sa tête, je crois qu’il préfère voir ma culotte sur Internet plutôt que son visage.

Mes petits kiffs

« Eh Madmoizel »

 

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Paris, France, Juillet 2019

Ouais ouais j’ai disparu pendant quelques semaines, j’avais à faire…je te raconterai ça après!


C’est l’été et IL A FAIT CHAUD!

Là où je suis on a eu 2 épisodes de canicule. Je déteste la canicule pour 2 raisons :

  • Je dors mal (parce que pour dormir j’ai besoin d’un drap, d’une couette, de contact et avec la canicule j’ai du mal à supporter ne serait-ce que mon corps)
  • Les gars ont des neurones qui brûlent…

En règle général, je me fais PEU emmerder dans la rue, les transports etc…(parce que je suis moche, ceci était une blague absolument pas drôle faisant référence à celles qui ont demandé le droit d’être importunées…breeeeffff). Mais il n’empêche que je me fais peu importuner ou du moins j’en suis probablement peu consciente parce que soit je suis sur mon téléphone, soit je suis dans un livre.

Cette année je ne sais pas ce qui s’est passé…(j’ai même pas ovulé…) mais ça a été l’enfer! Je ne vais pas te faire un résumé de tout ce que j’ai entendu mais bon on m’a proposé de faire du sexe à 2, à 3, à 10, de me faire tourner la tête, de me déshabiller, de me raccompagner chez moi…et à 2 reprises j’ai eu peur!

J’ai eu peur pour ma vie, j’ai eu peur d’être violée, j’ai eu peur d’être agressée. La 1e fois en rentrant chez moi un soir tard, chemin que j’emprunte habituellement et là je me suis retrouvée coincée entre un mec et une voiture. Mon instinct de survie m’a fait l’attraper par l’épaule et de présenter mon genou droit à ses testicules. Ça s’est bien terminé mais ça aurait pu ne pas l’être, s’il avait couru, si son pote ne s’était pas foutu de sa gueule, si j’avais fait les choses autrement en terme de timming, d’intensité etc…

La 2e, je trainais près de chez moi dans un endroit pretty cool, un soir et tous les 100m je recevais une insulte, une phrase déplacée, un commentaire sur ma tenue. Ce soir là, j’ai cru que je n’allais jamais arriver chez moi et en rentrant j’ai bien vérifié que la porte de la résidence était bien fermée  (je passe aussi le fait que Guy Georges a tué à l’époque une femme dans la rue d’à côté, ne me demande pas comment je sais ça, ne me demande pas pourquoi je suis allée sur la page wikipedia d’un serial killeur).

Les jours d’après, j’ai changé de tenue, j’ai arrêté de porter certains shorts. Tous les matins, j’analysais mes tenues en me demandant si je serais safe en fonction de mes activités (Spoil : NON on reviendra dessus plus loin).

J’étais mal à l’aise avec mon corps qui était hypersexualisé contre ma volonté, j’étais mal à l’aise avec ces regards insistants, avec tous ces hommes qui me dévisageaient, tous ces hommes qui insistaient…AVEC CE HARCELEMENT DE RUE!

Alors j’en ai discuté avec des gens et j’ai été globalement sur le cul :

1e constat : Globalement toutes les femmes ont compris ce que je vivais…

2e constat : Globalement tous les hommes voulaient me rassurer sur le fait que #NOTALLMEN

3e constat : Les gens bienveillant.e.s ne sont pas toujours celleux qu’on pense

J’ai été assez scandalisée sur Instagram (ouais je traine plus sur IG que FB en ce moment, je fuis la négativité), parce que je me reconnaissais dans tous ces posts, dans tous ces cris d’alarme. J’ai reçu des messages d’inconnues qui me disaient vivre exactement la même chose au quotidien. Et ça peu importe les tenues, les lieux, les activités, les critères de beauté, l’âge, la longueur des cheveux, la couleur de peau etc etc etc. Le seul critère commun était d’être une Femme et ce motif étant visiblement suffisant pr certains pour se permettre de faire chier.

J’ai été assez scandalisée par certains potes mecs qui du coup limite m’accusaient de ne pas donner de chances à des mecs, que je jugeais trop vite, que ce n’était pas forcément mal intentionné. Désolée mec mais si tu arrives après 5 « t’es bonne salope » ben non j’aurais pas forcément envie de te sourire, même si toi tu ne l’as pas dit, même si toi tu es un good guy, même si toi tu es peut-être l’homme de ma vie,  c’est la vie j’ai mes limites et qd je suis harcelée j’ai pas envie d’être gentille pour les potentiels gentils. (Comme je crois en l’Univers, si c’est toi le good guy, on se recroisera j’ai pas de doutes sur ça)

Et puis le coup de grâce a été porté par un mec que je croyais bienveillant…Je lui expliquais que c’était compliqué en ce moment parce que je me faisais emmerder par beaucoup d’hommes, il a répondu

« Ce que tu m’expliques là c’est un problème de luxe! Tu devrais te trouver chanceuse d’attirer des hommes« 

J’ai eu envie de vomir!

Il y a une nette différence entre attirer qqn et être harcelée!

Je ne peux pas t’en vouloir d’être attiré par moi, tu es humain, tu as des récepteurs sensoriels, tu me vois, je te plais peut-être ok. Mais tu es un humain, tu peux me le faire savoir de façon très correcte ou juste checker si je ss ok pour recevoir ta remarque et si je ne le suis pas, sorry not sorry mais oublie moi!

Et le problème c’est que ces personnes ne sont pas attirées par moi…(parce que bon je crois que je t’ai déjà expliqué que moi je ne suis pas attirée par le physique mais je peux comprendre que d’autres le soient MAIS COMMENT PEUT-ON ETRE ATTIRE.E SOIT DISANT PAR QQN QUI EST PASSÉ DEVANT IL Y A 2 SECONDES!) Ces personnes sont juste attirées par le fait de faire chier une femme ou je ne sais pas trop…D’ailleurs personne n’a pu m’expliquer pourquoi ils faisaient ça. (Si tu as la réponse, je t’invite à me la partager en commentaire ou par mail ou comme tu veux)

Ce n’est pas de l’attirance, ce n’est pas de la drague, c’est du harcèlement de rue et je sais faire la différence entre tout ça!

Ce mec a alors continué en me suggérant « d’adapter mon comportement afin de ne pas me faire emmerder » cad: changer d’attitude vestimentaire, de comportement (soit disant il a une pote qui fait ça, qui parle fort, s’habiller « sobrement », essaie d’être pote avec tout le monde et qui du cp ne se fait pas emmerder)

Ce à quoi j’ai rétorqué que je n’allais pas restreindre mes libertés pour qqch qui en fait est interdit par la loi.

Et là j’ai regardé la tenue que j’avais à cet instant qui n’était pas la tenue que j’aurais mise de moi-même, pour moi-même et je me suis faite la promesse de ne plus jamais m’habiller pour les autres…

Je connais des femmes qui se sentent valorisées quand des mecs les sifflent ou même leur font des remarques tendancieuses . Ce n’est pas mon cas (toute façon ma valeur ne dépend pas vraiment des autres) et je pense même que c’est plutôt rare d’apprécier ça, donc dans le doute abstiens-toi.

Mes potes mecs #NotAllMen ont alors remis sur le tapis « Ah on ne peut plus rien faire, rien dire, comment on fait pour rencontrer des personnes si on ne veut pas passer par les applis« 

J’aurais tendance à dire que mec si tu ne sais pas faire la distinction entre ce qui est ok ou pas, tu as encore un peu de taf. Je sais aussi qu’il y a des femmes qui ne veulent aucun commentaire, je sais aussi qu’il y a des femmes pour qui ça dépend du moment, je sais aussi qu’il y a des femmes qui sont ok pour tout. On est toutes différentes, on n’a pas un mode d’emploi universel mais si tu n’arrives pas à accepter ça et le fait que tu puisses potentiellement te faire rembarrer parce que ce ne sera pas le bon jour, le bon moment, la bonne phrase…Ben travaille ta blessure du rejet!

Je drague, je drague dans la rue, en soirée, alors que je suis une femme, que le physique ne m’intéresse pas, que je suis féministe et que je ne suis pas sur les applis de rencontre. Mais jamais j’ai dit à un mec « oh joli cul viens par ici » ou « eh le mec à lunettes là tu lis quoi? tu veux pas qu’on se fasse une initiation 50 shades of Grey? » Non! D’ailleurs quand on me DRAGUE dans la rue c’est pas ça non plus. Une fois j’ai rencontré un mec en promenant mon chien eh bien il m’a parlé de mon chien puis de la lune (parce que mon chien s’appelle Moun mais les gens pensent que c’est Moon) j’ai kiffé, il a kiffé. Donc des techniques de drague n’impliquant ni insultes, ni allusions sexuelles, ni références animales ça existe et tout le reste est à proscrire!

Pas plus tard que ce matin, je parlais avec une fille sur IG du No Bra et elle me faisait part des regards masculins gênants…

Et en fait c’est ça, c’est ça le pb, cette déshumanisation, cette sensation d’être un vagin sur pattes, d’être de la marchandise…C’est ça qu’il faut arrêter…

Pour rappel :

  • Porter un short : n’est pas interdit par la loi
  • Porter une jupe : n’est pas interdit par la loi
  • Sortir le soir : n’est pas interdit par la loi
  • Sortir seule : n’est pas interdit par la loi
  • Etre une Femme : n’est pas interdit par la loi
  • Avoir un corps : n’est pas interdit par la loi
  • Harceler dans la rue/ Outrage sexiste : Interdit par la loi

Peace

PS: Je sais très bien que #NotAllMen, d’ailleurs cette semaine de canicule et suite à un post sur ce que j’étais en train de vivre…j’ai rencontré une chouette personne…

PS2 : Pour que ce soit plus clair pour toi, on sait jamais:  « Le harcèlement de rue, ce sont les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeler verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.

Vous savez, les sifflements, les commentaires sexistes, les interpellations ou insultes, voire les attouchements… Ces comportements touchent les femmes et les personnes LGBT dans la rue, les bars, les transports et les espaces publics.

Leurs répétitions ou leur violence génèrent un environnement hostile à ces personnes et portent une atteinte inacceptable à leur dignité et à leur liberté. Ce n’est pas de l’humour, ce ne sont pas des compliments, et ce n’est certainement pas de la drague ! Nombre de femmes apprennent à baisser la tête, ne pas répondre, changer de trottoir ou s’habiller différemment. Bref, elles se sentent moins en sécurité, moins autonomes. Par crainte, elles deviennent moins ouvertes aux vraies rencontres, moins enclines à aller draguer ou à se laisser draguer. Et c’est bien dommage.

La drague et le harcèlement de rue ne sont pas la même chose et il est anormal de les confondre. La drague se construit à deux, là où le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur.

La drague est une main tendue, le harcèlement est une main qui s’abat.  » Site harcèlement de rue

PS3: Non parce qu’on sait jamais, peut-être qu’en tant que personne de genre masculin, tu pensais que ça n’existait plus (j’aimerais tellement…)

PS4: Si tu adaptes tes tenues, tes déplacements, sache que je ne porte aucun jugement, chacun.e fait comme iel peut! Soutien à toi

PS5: J’ai lu le 1e tome de 50 nuances de Grey, j’ai trouvé ça assez mauvais, parce que j’ai une culture littéraire sexuelle autre et qu’en terme de sexualité kinky ben voilà quoi

PS6: Pour le mec qui me parlait de la lune, je crois qu’il avait la tête dans les étoiles (ou le cannabis je ne sais pas) mais un peu trop…

PS7: Si tu es un homme et que tu assistes à ce genre de situation, sois un bon allié, indigne toi, soutiens et envoie nous du love!

PS8: Depuis j’ai remis mes shorts à paillettes, mes shorts à fleurs, mes shorts à rayures…

Mes petits kiffs

« Tiens, viens prendre des frites c’est la fête de la femme aujourd’hui »

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Extrait du Livre Ris-Vis-Erre [Rivière] de Kkimpa (lien en PS8)

Ou pourquoi je n’aime pas le 8 mars…

Spoil: C’est pas ce que tu crois #badfeminist

J’ai la gueule de bois, pas d’alcool. Cette gueule de bois d’ivresse parce que t’as mal dormi, parce que tes idées sont embrouillées…

J’aime pas le 8 mars (bouuuuuhhh qu’on la brûle vive, ah non on peut pas les sorcières sont vénérées bon ben je ne sais pas qu’elle se taise).

  • Déjà j’aime pas, parce que je dois rappeler à beaucoup trop de gens que c’est pas « la fête de la femme » mais la « Journée Internationale des Droits Des Femmes« …je passe donc pas mal de temps à répondre aux gens qui m’envoient des fleurs sur whatsapp, je mets des commentaires sur les réseaux sociaux qd on essaie de m’expliquer comment être une Femme en 2019 ou que j’ai droit à une culotte gratuite pour un soutien-gorge offert (même si les bénéfices sont soit disant reversés à une asso, perso je trouve ça dérangeant).
  • Ensuite, j’aime pas parce que ça existe et qu’en fait ça ne devrait pas exister, nos droits devraient être les mêmes depuis une éternité…mais bon passons…(ouais je crache dans la soupe et tant pis)
  • Et puis parce que ben en fait pour ma part c’est tous les jours que je suis active concernant les droits des Femmes à mon petit niveau qui me satisfait pour l’instant, j’ai pas besoin d’une journée pour me rappeler que je suis une « bonne » activiste ou pas et donc ce genre de journée me fatigue
  • Et pour finir, Je vis assez souvent des trucs pas cool ce jours là

Il y a 2 ans, j’ai fêté le 8 mars, un 7 mars avec mes copines de danse, place de la République lors d’un flashmob. Ça a été assez horrible parce que 1/ on a vécu de bonnes agressions sexuelles, des mains aux fesses, des mains aux seins, des incitations au viol, du slutshaming de fou furieux. Et puis surtout je me suis rendue compte oh misère que non toutes les femmes n’étaient pas féministes, qu’elles n’étaient pas toutes bienveillantes envers d’autres femmes, que certaines étaient accusatrices, accusaient de victimisation bref j’en passe…donc j’ai passé le 9 mars dans un poste de police de je ne sais plus quel arrondissement, à attendre qu’on prenne notre main courante. La police a été ok pour de vrai, il n’y a pas eu de phrases bizarres, pas de questions tordues. Et ce jour là, je me suis rendue compte que malgré tous les chiens de la casse, malgré tous les connards, il y avait des mecs cool qui trouvaient que c’était grave ce qui s’était passé (Merci à vous qui étiez là, merci à ceux qui ont exprimé leur soutien, merci aux policiers). Ce jour là, j’ai aussi décidé d’arrêter de danser avec certaines personnes et plus globalement j’ai décidé de m’éloigner des gens qui étaient vraiment trop éloigné.e.s de mes idéologies parce que c’était pas productif, que j’avais pas envie de lutter pour leur partager mes idées, que je n’avais pas non plus envie d’écouter les leurs et que ça me fatiguait physiquement et psychologiquement.

Pour une journée Internationale des Droits des Femmes, ben j’ai donc reçu des remarques sexistes d’inconnu.e.s, des remarques sexistes de gens proches de moi « ouais mais vous étiez en short quand même« , des remarques accusatrices des femmes « vous auriez du faire ça » « il faut arrêter de se victimiser« , « vous avez gâché le flashmob avec votre plainte » et « vous forcez à porter plainte » (je reviens sur ce point, dans ma pratique professionnelle je ne dis jamais « il faut porter plainte » « il faut partir » on fait comme on peut et on ne vit pas ce que la personne vit donc bon m’accuser de forcer c’est bien mal me connaître breffff mais perso quand une dame vit des agressions physiques et qu’elle m’en fait part ben j’aimerai bien qu’elle porte plainte dc histoire d’être en accord avec moi-même je l’ai fait, le dépôt de plainte est un droit pas un devoir! tu es libre de l’utiliser ou pas)

L’an dernier, j’étais tranquillement sur un bateau de croisière et devant une superbe vitrine avec un petit garçon capitaine en position fière et une petite fille princesse avec un petit sourire, j’ai écrit avec un rouge à lèvres : SEXISTE :D. Ma mère m’a félicitée en me disant que quand même je prenais des risques. Mais ça, je le fais souvent…et d’ailleurs j’ai encore des affiches de la Brigade Anti-Sexiste.

Cette année, je ne savais pas trop quoi faire donc j’ai cherché un event que je trouvais open et cool. J’ai aussi décidé de faire d’autres activités avant, donc j’ai été au jardin (oui je jardine, si tu ne m’as pas sur Fb, tu as de la chance parce que je fais chier tout le monde avec mon jardin) et puis j’ai décidé de jeûner aussi pour rendre le truc un peu plus fun. Bref la journée était pas mal. Sauf qu’en arrivant à l’event, je me suis rendue compte que j’allais être déçue et/ou triste. Déjà il y avait une discussion et j’ai de nouveau pris conscience des difficultés que pouvaient apporter ces convictions quand elles étaient « trop » présentes : tu peux perdre ton job, tu peux être harcelée sur les réseaux, tu peux te sentir seul.e et isolé.e. Ce sont des choses que je sais, que je vis (non j’ai pas perdu mon job et non je ne suis pas harcelée sur les réseaux) mais encore entendre que les autres vivaient soit pareil soit pire en 2019 ben ça m’a découragée (ouais je suis faible, fragile, pense ce que tu veux, je fais comme je peux).

Puis il y a eu les ateliers, le 1e étant sur la masculinité. J’avais hâte d’y aller justement. Le lieu de l’évènement est ouvert et non privatisé, c’est à dire qu’il y avait des gens qui venaient dans ce lieu pour l’event et d’autres qui étaient là juste pour chiller, se reposer, boire des coups, manger une pizza (détail très important). Au tout début nous étions 2, ce qui est « assez révélateur du problème de la masculinité » ai-je pensé puis d’autres gens sont arrivés. Et donc là pendant cet atelier, j’ai été encore une fois confrontée à probablement une de mes croyances limitantes mais ma triste réalité (au moins du moment) c’est à dire que : les rares mecs qui disaient des trucs intéressants, qui avaient une vision progressiste, des idées fraiches sur la masculinité, féminisme etc étaient tous DÉJA en couple et que les nombreux célibataires ramenaient le sujet sur eux, faisaient du manspreading, coupaient la parole et incarnaient cette masculinité toxique que je déteste et qui me fait fuir. Mon mental a flanché et l’odeur de pizza a réveillé mon estomac.

Je suis donc allée à un 2e atelier rapidement sans vouloir assister à la suite du débat sur « galanterie, sexiste ou pas » parce que 1/je pense que oui et 2/malgré ça, je ne sais tjr pas si je dois payer ou pas lors d’un 1e rdv et qu’en pratique, ben ça se fait au feeling, je sors ma CB dans tous les cas, j’ai de l’argent, tu en as, si ça te fait plaiz de m’offrir à manger merci, si ça me fait plaiz de t’offrir à manger plaiz à toi, mais je sais que je ne te dois rien et que tu ne me dois rien, si t’es pas au courant, tant pis pour toi! le seul consensus ben c’est le consentement! Ta pizza ne vaut pas du sexe!

Bref le 2e atelier était avec une personne extra chouette que je connais et je me suis dit « chouette je vais avoir une bouffée d’oxygène » eh ben en fait pas vraiment parce que ça m’a remise en plein dans mes insécurités. La conversation était sur le sujet de la jouissance et donc forcément on a atterri à « ouais mais comment faire pour dire à un mec ce qu’on veut, comment il faut faire? » Messieurs, ne vous leurrez pas, vous êtes très souvent au centre de nos conversations même dans les sphères féministes et souvent sans agressivité ni animosité. Bref on en est arrivé à se dire qu’il fallait être ok avec nous-même, nos corps, nos sexualités et qu’après seulement on rencontrerait (OÙ? On sait pas et c’est ma préoccupation principale, où sont-ils? où êtes-vous?où vous cachez-vous?) des hommes incarnant cette masculinité positive où tu peux exprimer tes désirs sans que ce soit mal perçu ou que tu passes pour une castratrice mais avant ben soit rien, soit des mecs pas ouverts quoi… »Ça réduit le nombre de partenaires potentiels » elle a dit…je suis ok, la qualité plutôt que la quantité, je suis toujours ok mais là c’est ni l’un ni l’autre alors je commence un peu à me poser des questions. 

Je t’ai déjà expliqué que j’étais bien branchée développement perso et tout et personnellement je crois en la loi de l’attraction, « Demande et tu recevras » c’est mon mantra et ça fonctionne pour tout (même pour trouver des cours de yoga aérien en pensant à du jus de clémentine, c’est une longue histoire que je ne te raconterai pas) sauf que depuis 2 ans, ça ne marche plus pour ce domaine précisément. Donc soit, option 1: je demande mal, soit option 2: je ne mérite pas ce que je demande…(la vraie réponse c’est OPTION 3 : SOIT IL FAUT ATTENDRE QUE LE BON MOMENT ARRIVE C’EST TOUT ET PROFITER DE CE TEMPS POUR FAIRE AUTRE CHOSE GENRE DU TRICOT, DE LA MOSAIQUE, DU YUKULELE, LIRE, TE BARRER À BALI, APPRENDRE UNE LANGUE ETRANGERE, FAIRE DE L’ARGENT, ADOPTER UN MOUTON CHAI PAS MOI TOUT EST POSSIBLE) Et donc hier soir, dans ma tête c’était « Tu as un problème, tu n’es pas suffisante, tu n’es pas qqn d’aimable, ça ne t’arrivera plus jamais« . Mon estomac a grogné alors que depuis 24h il était calme.

J’ai filé dans le premier métro, mon estime de moi dans les chaussettes, j’ai pleuré sur tout le trajet. Ma BFF m’a dit d’aller au 1e distributeur et de m’acheter à manger. À la correspondance, je suis tombée sur un distributeur de cochonneries sucrées, comme par hasard j’avais une pièce de 2€ (ce qui n’arrive jamais #teamCB), il y avait une promotion sur des Kinder Bueno et voilà comment j’en suis arrivée à bouffer 4 kinder Bueno dans le Metro à 23h un vendredi soir. Pour un 8 mars, j’ai donc eu le sentiment de ne pas être une femme assez bien pour mériter un amour véritable…et que je méritais soit de tomber sur un connard soit d’être seule ad vitam eternam.

Je suis donc rentrée chez moi, sur la route le monsieur du kebab m’a vue avec les yeux rouges et tout, il m’a demandé si ça allait, j’ai dit « bof » il a répondu « allez viens prendre des frites c’est pour moi, c’est la fête de la femme aujourd’hui« . J’ai rien dit, j’ai poussé la porte, j’ai pris les frites qu’il me tendait gentiment et je suis rentrée chez moi en me disant que cette action que j’aurai détestée le matin me faisait du bien le soir.

J’ai donc passé un 8 mars à avoir faim, à me trouver misérable, à culpabiliser d’en plus être mal alors que des femmes souffrent pour de vrai et à manger des trucs pas vraiment sains pour mon organisme.

Le lendemain, j’ai ouvert les yeux et je suis restée longtemps dans mon lit à repenser à cette soirée. Et je me suis demandée pourquoi tout ceci était arrivé, pourquoi j’avais vécu les choses de cette façon et j’ai essayé de trouver une morale à cette histoire (j’essaie toujours de trouver une morale, une raison, un sens caché, un signe à absolument tout ce qui m’arrive)

1/ Le jeûne alimentaire ne me réussit pas. Mon mental est occupé à gérer la faim et ne peut donc pas s’occuper de mes croyances limitantes, c’est soit l’un soit l’autre. J’ai depuis novembre identifié qu’avec mes histoires personnelles, mon activité professionnelle et les histoires des copines, j’avais associé HOMMES et SOUFFRANCE dans TOUS les cas. Les hommes étaient tous des connards et faisaient forcément souffrir, il n’y avait pas d’autres chemins possibles, soit ils faisaient déjà du mal, soit ça ne saurait tarder. Ce qui forcément n’aide pas à vivre avec eux, à s’ouvrir à l’Amour et à être en paix avec euh…la moitié de la population! Depuis novembre, j’ai donc entrepris beaucoup de choses pour redorer le blason de ces messieurs, j’ai quitté pas mal de groupes, j’ai supprimé pas mal de pages FB qui détruisaient tous les hommes, j’ai arrêté de suivre certaines personnes qui avaient des propos qui ne correspondaient pas à mes propres idées, j’ai essayé de m’entourer d’hommes sains (spoil: c’est pas facile, je ne sais pas où ils sont, si tu as la réponse à cette question stp écris moi le nom de cet el dorado en commentaires ou présente les moi pour que j’arrête de penser que c’est un mythe ou une espèce en voie d’extinction, tu me rendras service et m’éviteras une psychothérapie supplémentaire), j’ai commencé à écouter des podcasts d’hommes, j’ai commencé à chercher des hommes inspirants (des artistes, des illustrateurs, des chanteurs, des photographes, des aventuriers, des acteurs, des écrivains, des docteurs, des hommes que je trouvais cool quoi pour de vrai) j’ai discuté avec mon père, j’ai des défis quotidiens où je dois noter des bonnes actions, des comportements qui me plaisent chez des hommes. Sauf que ben voilà vendredi, j’ai pas pu me résonner et je suis tombée dans mes travers. Note à moi-même, la prochaine fois que je jeûne, je resterai chez moi.

2/ (Et je pense que c’est la vraie raison à tout ça) Ce n’est pas parce qu’un homme n’est pas parfait, qu’il te veut du mal. Je suis ultra ultra pointilleuse, je ne laisse passer aucun travers, si tu dis une phrase, si tu fais une action que je trouve dérangeante, tu jartes de mon quotidien à une vitesse grand V si tu es un homme. Je ne pardonne rien, au moindre petit défaut c’est mort et je t’examine à la loupe. Je ne laisse rien rien rien passer et limite je te provoque pour voir ce que tu dis et fais. Je suis intransigeante et à la recherche du mec « SAIN » comme je l’appelle, preuves à l’appui. Sauf qu’avec toute cette histoire, ben mon petit monsieur du kebab, il a été sain, il m’a vue les yeux bouffis, les traces de larmes sur le visage, il me connait (à force de passer devant lui 3 fois par jour tous les jours) et il voulait que j’aille mieux. Il n’y connait rien au 8 mars, il ne sait probablement même pas que c’est la journée internationale des DROITS et qu’il n’y a pas une Femme mais DES FEMMES mais ce jour là il m’a fait plus de bien que quiconque en présentiel.

Alors j’en sais rien si mon cher et tendre sera déconstruit, sera militant, se considèrera comme allié ou féministe, s’il saura qu’il existe des culottes menstruelles ou s’il connait exactement le fonctionnement du clitoris, s’il adhèrera à la Fondation des Femmes ou à Règles Elémentaires, mais je sais que mon futur cher et tendre voudra mon bien et que je sèche mes larmes que ce soit avec des frites ou un câlin et qu’on ne fera rien de spécial le 8 mars.

 

Peace

PS: Je n’en reste pas moins une féministe activiste et je sais pertinemment que oui il faut se battre pour nos droits. Je le fais allez peut-être pas 365 jours/ an bien que je suis une femme tous les jours mais en tout cas je fais ce qui me semble juste quand j’en ai la force. Ce serait faux de dire que c’est joyeux et facile tous les jours. Non le féminisme c’est dur, c’est être face à des choses difficiles, horribles, c’est se sentir parfois impuissant.e, c’est se sentir désoeuvré.e, c’est être révolté.e face à l’inaction, l’injustice et la lenteur des choses, c’est vouloir partir dans des pays pour faire des IVG sauvages, c’est vouloir brûler, crier, pleurer des fois. L’année 2018 a été très très éprouvante dans mon militantisme, j’ai voulu le rendre plus léger parce que mon quotidien est déjà bien assez lourd comme ça, donc non je ne m’infligerai plus de 8 mars.

PS2: Ceci est mon avis personnel, tu es en droit de ne pas le partager

PS3: Tu peux te dire : « Oh mais quelle fragile cette meuf, elle nous saoule avec les hommes » ben oui dis le.

PS4: Je reste convaincue que le chemin ne se fera pas sans les hommes, justement parce qu’ils détiennent encore toute la place dans l’espace public, politique, économique, écologique et que même si nous voulons la prendre, nous ne pourrons pas toujours le faire de force. Et malheureusement, j’ai l’impression qu’un mec qui veut se déconstruire n’est pas forcément aidé.

PS5: Pour tout ce qui est masculinité, je t’invite à lire le Le mecxpliqueur , écouter Le podcast « Les couilles sur la table » , Suivre la rubrique Masculinité de Mad , Suivre le compte Insta @tubandes , Regarder les vidéos de « Et tout le monde s’en fout » et puis à croire que des hommes bien existent toujours

PS6: Si tu es un homme et qu’un jour je t’ai testé, agressé, j’en suis désolée, tu ne méritais pas de payer pour tous les autres. 

PS7: Si tu es un trentenaire (ouais désolée discrimination de l’âge) célibataire qui veut mon bien et mon happiness, tu sais déjà, chui pas sur Tinder!

PS8: Lien pour acheter ce super bouquin plein de citations positives et inspirantes https://www.amazon.fr/Ris-Vis-Erre-Rivière-K-KIMPA/dp/1796213535 et sur Insta et Fb c’est Kkimpa 

PS9: Blague et Bad Mood à part, le 8 mars est UTILE et NECESSAIRE! Il permet de fédérer, de diffuser et d’améliorer le quotidien! D’ailleurs je t’invite à rejoindre The Clitoris Revolution et à signer la PETITION

PS10: Si tu es un homme et que la question des Femmes, de la charge mentale, du genre, de la sexualité et autres t’intéresse, je t’encourage à continuer sur cette voie, on ne te félicitera pas mais sache que des gens comme moi vous voient! 

Mes petits kiffs

La positive attitude ou comment j’ai passé une journée compliquée

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Paris, France, Janvier 2019

J’ai passé une journée merdique…déjà j’ai commencé en retard. Je crois que je suis la seule personne au monde sans enfant et qui ne fait pas de sport le matin, qui se lève à 6h du matin pour commencer le travail à 9h30 et qui arrive à être en retard.

Bref du coup, j’étais déjà de mauvaise humeur. Puis se font enchainés les couacs. Les rendez-vous compliqués, les mauvais créneaux horaires, les interprètes chelous, l’équipe fatiguée, les mails de l’enfer, les compte-rendus de réunion, les différends, les embrouilles, le bruit à table…+ la dernière consultation de l’enfer : pose de DIU (avec un col capricieux), retrait d’un implant (posé trop profondément par un confrère), frottis et dépistage de chlamydia (bon j’ai quand même tout fait et tout réussi, ouais ouais ouais je gère lol)

Bref j’étais lessivée. J’ai fait du travail « médiocre » (parce que j’ai pas trop écouté les dames, parce que j’ai du avoir une tête agacée avec mon visage méga expressif) avec une journée beaucoup trop chargée, j’ai eu envie de crier, de rouler en boule. Bref ça s’est fini mais j’ai râlé (beaucoup)

Puis j’avais rendez-vous chez le véto. C’était assez intéressant, on est arrivé en avance, Moun comprenait qu’il allait chez le médecin, il était un peu stressé mais il a fait le chien mignon, tout le monde a voulu le toucher et puis il restait près de moi. La vétérinaire est sortie de son bureau et a dit « eh ben dis donc, il est drôlement attaché à vous ce petit chien« . Je lui ai demandé si c’était pathologique elle m’a alors répondu « Un chien est un être qui vous aimera plus qu’il ne s’aime lui-même, profitez de cette boule d’amour » (à la différence de sa 1ere véto qui m’avait lâché un « C’est pas un bébé ni un amoureux, si vous voulez un copain, trouvez-vous un copain » Merci madame mais j’essaie ok?). Du coup j’ai eu le sourire et quand ma boule d’amour m’a prise entre ses pattes pour que je la réconforte après vaccin ben j’ai eu le coeur plein d’amour.

Et puis, j’avais RDV avec une copine pour son projet professionnel. Ça consistait  (je raccourcis beaucoup mais je ne veux pas spoiler) à sélectionner 3 photos de moi (Me, Myself and I) et dire ce à quoi ces photos me faisaient penser. C’est sorti tout seul, j’ai raconté mes joies, mes peines, mes doutes, mes victoires, les gens qui m’entouraient, les activités qui me plaisaient, ma détermination, mes envies folles, ma féminité, ma créativité. J’aimais la nana sur ces photos, j’aimais la vie qu’avait cette nana, j’aimais les moments où on avait fait ses photos, j’aimais les gens qui avaient fait ces photos, j’aimais les occasions qui avaient fait que ces photos existaient. J’ai repensé à toute cette joie que j’avais eu sur ces photos et sur tant d’autres, sur toutes ces bonnes journées, sur tous ces bons moments, j’étais contente et j’ai dit « ma vie aurait pu être différente mais je ne pense pas qu’elle aurait pu être mieux » et je le pensais sincèrement à cet instant T, après une journée pourrie, un célibat pesant, des parents loin et 120€ de véto en moins sur mon compte bancaire. Et puis on m’a posé cette question :

« Depuis quand tu adoptes cette attitude positive?« 

J’ai répondu depuis 2 ans.

Ça fait effectivement 2 ans que j’ai changé de mode de vie. Pas parce que c’est une mode mais parce que c’était vital pour moi. J’étais arrivée à une intersection de vie : soit je pleurais dans mon lit jusqu’à la fin de mes jours soit je décidais d’être face à moi-même et de m’occuper à devenir qqune qui me plairait. J’ai pris le 2e chemin.

Je ne suis pas positive H24, 7/7, loiiiiin de là. Je râle, je boude, je peste, je passe de mauvaises journées (de mauvais mois cf « On ne peut pas plaire à tout le monde »). En 2 ans j’ai vécu des ruptures, des choix difficiles, des disputes avec des gens importants, des problèmes au travail. Mais quand je rentre dans mon lit, je m’endors et le lendemain arrive et demain est toujours un autre jour. J’ai choisi d’essayer – au moins – de me concentrer sur les choses positives, parce que le négatif ben en fait il est passé et on ne peut plus y faire grand chose. Ça paraît con mais ce n’est pas qu’une question de volonté, c’est comme ça, on y arrive ou pas, seul.e ou pas.

Je ne me force pas à sourire ou à envoyer du love ou à être agréable, des fois je n’y arrive pas, j’ai pas la force, alors je ne le fais. Mais quand j’y arrive, je le fais pour moi et pour les autres. Je ne me force pas non plus à suivre des routines parce qu’il faut en faire pour être à la mode, non j’ai de routines parce que j’en ai besoin pour mon équilibre. Comme je te l’ai dit ici , je fais des crises d’angoisse, donc l’inconnu me fait peur, donc j’ai besoin de cadres, de trucs que je connais pour m’apaiser. Je peux sortir des sentiers battus mais uniquement quand je l’ai décidé et que je suis prête. Sinon en dehors de ça, je réfléchis toujours à quel pied poser quand je me lève, je fais toujours 18 minutes de méditation avant de manger, je sors toujours de chez moi en marchant en arrière. C’est pas parce qu’on m’a dit de le faire, c’est parce que j’ai des tocs je crois et que ça me fait croire que tout ira bien. It’s the life!  (d’ailleurs si je ne le fais pas, tu peux être certain.e que je vais te dire que j’ai passé une mauvaise journée de façon absolument pas objective)

Et puis pour le reste ben il y a les autres…

Tout d’abord il y a ma coach que j’adore et qui m’aide depuis maintenant presque 3 ans. Elle m’a connue mal, bien, très bien, moins bien et de nouveau bien. On s’appelle toujours, que j’aille bien ou pas et quand on me demande « ah bon tu vois une coach? mais pourquoi? » Je réponds : POUR CONTINUER D’ALLER BIEN.

La santé mentale est primordiale, sans ça, ça te flingue. Je crois en une harmonie du corps et de l’esprit parce que je le vis, parce que je le vois. Pendant très longtemps, j’ai été entourée de gens qui pensaient que les « psy étaient pour les fous« , qui du coup minimisaient leurs problématiques, ne s’en préoccupaient pas et laissaient couler. Pour ma part, je n’ai aucune honte à le dire, j’ai vu une psychologue pendant 1 an (suivi arrêté parce que j’ai déménagé et parce que je pensais que j’allais bien lol!), j’ai ma coach depuis 3 ans et je continuerai à voir qq.une tant que j’en ressentirai le besoin. Mon avis est qu’il faudrait que tout le monde voit qq.une à un moment donné, parce qu’on a bien trop de traumatismes enfouis, cachés, qui peuvent polluer nos quotidiens. Là perso c’est une coach parce que j’ai bien accroché avec elle, qu’elle me parle d’énergies, de chakras, de tout ce qui me parle depuis qq temps, on a beaucoup travaillé ensemble sur la non comparaison aux autres, sur le temps qui passe, sur l’estime de moi et dernièrement sur les peurs. Je la vois par skype, parce qu’elle habite loin. Je l’ai rencontrée via quelqu’un de mon entourage et depuis je ne la lâche pas. Je n’ai pas pris de psy parce que je fonctionne au feeling et à Paris, je ne connaissais pas grand monde pour me conseiller et maintenant vu que je suis satisfaite de mon suivi, je n’ai pas envie de voir quelqu’un.e d’autre.

Et puis il y a les copains, les copines, celleux que je pollue avec mes messages quand ça va pas, quand ça va, tout le temps en fait. Ces ami.e.s que j’ai rencontré il y a 10 ans, 5 ans ou il y a 6 mois, à l’école, à la fac, au travail, à la danse, par d’autres intermédiaires. Des gens qui étaient là, qui ne sont plus là, qui sont toujours là. Toutes ces personnes formidables qui ont été si bénéfiques dans mon parcours et pour qui j’aurai toujours beaucoup de bienveillance.

Je ne suis pas positive, j’essaie juste de voir la vie comme un enchainement d’opportunité et je crois que tout arrive pour une raison, alors j’analyse, j’essaie de trouver des sens cachés à à peu près tout, je fais chier avec mes déductions mais ça me fait sourire et plaisir.

Je ne suis pas positive parce que je ne pense pas positif au quotidien ni au moment présent mais je suis positive sur le fait que même si aujourd’hui a été compliqué, il y aura un moment de tranquilité et de ciel bleu. Car à chaque nuit voit son matin et qu’il faut que le soleil se couche pour que la lune apparaisse. Ça prend des fois plusieurs jours et puis il m’arrive de replonger mais bon on continue de m’appeler Madame Positive malgré mes moments de râlance extrême et de down profond, alors bon…et puis de toute façon, la vie n’est pas uniforme, il y a des hauts, des bas donc c’est normal de ne pas toujours réussir à s’adapter en un claquement de doigts à quelque chose de moins agréable.

Alors si toi aussi tu as passé une journée merdique, ben t’as le droit de râler. Fous toi la paix, c’est pas une course au bonheur! Mais sache juste que tu n’es pas tout.e seul.e et que je t’envoie beaucoup d’affection.

Peace

PS: Merci à Ma Petite et aux Étoiles de ma vie.

PS2: Tu vis peut-être des choses très graves dans ta vie et là tout de suite même si je ne te connais pas ben sache que je pense à toi!

PS3: Les haters diront que c’est bien facile quand on n’a rien vécu de grave dans sa vie d’avoir une attitude positive, ce à quoi je pourrais te citer 1000 exemples de gens positifs qui ont vécu des choses juste atroces, des gens connus comme des Madames que je vois, mais je ne cherche à convaincre personne. Adopte le style de vie qui te fait du bien, le mien n’étant pas forcément le tien.

PS4: Je ne fais jamais semblant et je ne me force pas à grand chose. Ne fais pas semblant d’aller bien pour paraître cool ou te soumettre au dictat actuel, vide toi, parle à des gens qui te veulent du bien, tu verras ça aide de briser sa carapace. Ce n’est pas une faiblesse que d’avouer aller mal.

PS5: Je me suis habillée dans le noir donc je me suis rendue compte à 11h que j’avais des collants bleus et non noirs…on pourrait s’en foutre mais au moins j’ai rigolé en me disant que « ça mettait un peu de couleur ». On peut rire de pas grand chose et ça fait du bien

PS6: Ouais j’ai des chaussures qui brillent, j’adoooooore ça! et j’adore aussi les tutus donc bon si tu cherches une idée cadeau hein!

Mes petits kiffs

Une très bonne année 2019

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Fort-De-France, Martinique, Décembre 2018

Je te souhaite une magnifique année 2019 avec plein de rires, de sourires et de bons moments…

Avec plein de belles rencontres, de grandes aventures et de petites victoires…

Avec du repos, des projets audacieux et un peu plus de confiance en toi…

Avec des rêves grands ou petits…

Et puis surtout plein d’amour…

 

Love

PS: Mais ça en fait, on est pas obligé d’attendre le 1e janvier pour se le souhaiter, alors sache que même si on se rencontre plus tard dans l’année, c’est que je souhaiterai pour la chouette personne que tu es.

Mes petits kiffs

Je voulais faire un bilan

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Montage Pelée, Martinique, Décembre 2018

Du coup, j’ai essayé de te faire cet article genre 10 fois sans que ça ne m’aille…J’étais un peu frustrée, je ne trouvais pas la forme…et puis au décours d’un repas, en fait la révélation : Mais en fait mon bilan vous le connaissez déjà. Toute cette année, je me suis livrée, vous avez été au courant de toutes mes aventures, mes mésaventures, les bons moments et les moins bons.

J’avais peur de faire mon propre bilan 2018, peur d’être déçue de moi-même (forcément quand tu mets des attentes sur quoi que ce soit, tu laisses place à de la déception potentielle).

Hier j’ai revu mes copines…je crois que ça faisait 12 ans qu’on n’avait pas été toutes ensemble. Les choses avaient changé, un peu certaines, beaucoup pour d’autres. Mais au final, on était là à rire de conneries, de souvenirs (désolée les filles du Couvent de Cluny vous avez pris cheeeeeeer), à partager nos incertitudes sur d’autres sujets qu’avant mais au final c’était un bon moment. Et puis à un moment, je me suis demandée et dans 10 ans, dans 12 ans, à quoi ressemblera-t-on? J’ai souri face à la mer…parce qu’en réalité on en sait rien et c’est ça la magie de la vie.

Le soir, j’ai rencontré en IRL Laury-Ann de Odeamoncoeur , une nana extraordinaire, rencontrée via le blog ou insta je ne sais plus trop. Anyway, mettre un visage sur un nom, sur des articles c’était tellement agréable.

Et en allant me coucher, la seule chose que j’avais envie de vous dire concernant mon bilan 2018, c’était que vraiment j’ai le sourire et que j’avais vraiment envie de dire merci à la vie!

Toute cette année j’ai rencontré des gens que je trouve extraordinaires :

Cette année, j’ai rencontré des personnes tellement inspirantes, des boules d’amour pur, brut et puis j’ai gardé les autres 🙂

On a passé de très bons moments et vraiment je ne vous remercierai jamais assez pour tout l’amour que j’ai reçu, alors je remercie celleux qui font partie de mon quotidien d’y être et de me supporter même quand c’est franchement difficile. (On se sait hein, je ne vais pas noter tous vos prénoms là).

Et puis j’ai eu 30 ans, cette barre mentale que je me mettais, qu’il fallait que je sois mariée avant. Pourquoi? Bonne question…Du coup cette barre ayant disparue, tout est redevenu vraiment possible…On n’a aucune obligation de faire telle ou telle chose avant tel ou tel âge…l’important est de le faire quand on est heureux de le faire et là tout de suite, j’ai envie de manger un flou au citron.

Pour finir cette année mouvementée, j’ai donc pris la décision de venir faire une petite introspection de 15 jours dans un hamac au soleil.

Et tu sais quoi…pour une fois, mon petit coup dans le rétro, je vais le garder pour moi et juste te dire que cette année restera magique dans mon coeur.

Avec tout mon amour…

PS: Je te souhaite un merveilleux bilan 2018 si tu en fais un et puis surtout de belles envies pour 2019

PS2: Sur la photo ya un immense nuage devant moi mais t’inquiète pas, mon corps et ma tête ont quitté le flou pour la clarté 😀

PS3: Ouais je suis petite, c’est la viiiiiie! 

PS4: Alors le rythme des articles restera le même qu’avant: 1 article le mercredi à 18h01 (tant que je suis motivée, que je suis de bonne humeur et que j’en ai envie), tu peux inscrire ton adresse à droite pour recevoir les notifs! là c’est cadeau et exceptionnel! 

Mes petits kiffs

« La vie est belle, partout »

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Paris, France, Septembre 2018

Il y a des matins où je me demande si tout ça sert à quelque chose

Si ça change vraiment quelque chose

Si les choses changeront un jour

Il y a des matins où j’ai un peu envie de baisser les bras

Parce que je me sens seule

Et que j’aimerai faire plus

Il y a des matins où je ne sais pas quoi faire

Pour aider

Pour transmettre de l’amour

Et puis à chaque soir de ces matins là

Je reçois un message, un sourire

Quelque chose qui me fait me dire : « Finalement, si, ça compte ce que tu fais« 

« Grâce à toi, il y a au moins quelqu’un qui a souri, quelqu’un qui a entendu, quelqu’un qui a réfléchi« 

J’ai lu il y a quelques temps, La part du colibri De Pierre Rabhi (ce monsieur est actuellement controversé sur des propos homophobes mais ce livre te parle d’écologie et en fait juste de la vie sur Terre).

Eh bien je suis un petit colibri, je transporte quelques gouttes dans mon bec et je fais ma part, celle que je juge nécessaire et que je peux apporter.

Des fois, je me sens bien impuissante mais je continue même en pleurant, comme ça au moins ça apporte plus d’eau.

Il y a des gens que je croise ici, ailleurs, en vrai, sur internet, qui me font de superbes compliments, que je suis une personne extraordinaire, que j’ai le coeur sur les mains. Je suis terriblement mal à l’aise, parce que je ne sais quoi répondre. Parce que ce n’est pas ce que je perçois de moi. Moi je fais juste de mon mieux pour être en accord avec mes convictions et les choses qui me tiennent à coeur.

C’est pas évident parce que je suis hypersensible, des fois la misère du monde je la prends, je la comprends, je la partage et ça me fait mal. Parfois, les ondes négatives me pénètrent et du coup je suis triste. Mais quoi qu’il arrive je fais de mon mieux, encore et toujours.

Des fois, je trouve le monde dans lequel je vis, un peu moche, parce que je ne le comprends pas, parce que selon moi avec de l’amour on pourrait faire tellement de choses. Quand je vois l’amour entre mon chien et les chattes de ma mère, je me demande pourquoi les humains ne s’entendent pas.

Mais j’essaie de voir le côté plein du verre parce que si pour vous, je fais des choses extraordinaires, c’est qu’il y a dehors des millions de gens qui font pareil et bien mieux.

Alors merci pour vos mots, merci pour votre soutien, merci de me rappeler qu’il y a des gens qui font de leur mieux et qui ne s’en rendent pas forcément compte et que chaque battement compte, chaque goutte compte…

Et que la vie est belle partout…

Il suffit de changer de lunettes…ou d’attendre 2-3 jours…

Love

PS: Je t’envoie du love