
NB: Cet article ne va parler que des pilules oestroprogestatives et pas des pilules progestatives.
Quand je parle de gammas, je fais référence au taux d’oestrogènes contenu dans la pilule. Les générations de pilule sont déterminées en fonction du progestatif contenu dans la pilule
Des pilules il y en a plein, on peut t’en trouver une qui t’aille et sinon il y a d’autres moyens de contraception
Il y a des pilules qu’on arrête (sans placebo) et d’autres qu’on n’arrête pas (avec placebo) – le but étant d’avoir des fausses règles apparemment pour arranger le pape de je ne sais plus quelle époque, des pilules remboursées et d’autres qui ne le sont pas.
J’ai repris la pilule. Hip Hip Hip Houra!
Et du coup je me suis dit que je pouvais t’en parler de cette bonne vieille copine.
Tout d’abord, je vais te raconter mon histoire de contraception (à force tu vas connaître toute ma vie)
J’ai commencé la pilule à 19 ans, je ne sais pas trop pour quelle raison, mais je trouvais que c’était chouette. Je n’avais pas de copain à l’époque, pas de règles compliquées, juste des cycles je crois un peu long, pas besoin de réel moyen de contraception mais bon je ne sais pas j’avais trouvé que c’était une bonne idée.
La gynécologue que j’avais vue (une pas très cool, qui m’avait dit de ne pas faire ma chochotte au moment de l’échographie pelvienne par voie vaginale, pour quelle raison? je ne sais pas, j’imagine qu’elle voulait voir si j’avais des kystes aux ovaires, pourquoi? on ne sait toujours pas…) à l’époque avait décidé de me mettre sous Mélodia, une pilule oestro-progestative de 3e génération, à 15 gammas non remboursée par la sécurité sociale, qui coûtait une trentaine d’euros pour 3 mois. Elle comprenait 24 comprimés actifs + 4 placebos. Idéale pour mes migraines cataméniales (les migraines que tu as au moment de tes règles parce que tes hormones chutent brutalement, là avec une pilule sous ce schéma là, la chute dure moins longtemps donc normalement moins de migraine, il y a Mélodia/Minesse/Edenelle, Zoely et Yaz sous ce schéma donc si tu as une autre pilule et que tu as des migraines cataméniales, tu peux en réalité diminuer ta semaine d’arrêt de pilule/de placebo – Recommencer ta pilule en avance – voire même la supprimer totalement si tu n’as pas de pb de santé particulier) et pour mon acné, non idéale pour mon porte monnaie d’étudiante à l’époque.
J’ai donc arrêté et puis je l’ai reprise quand j’ai eu un copain qq mois plus tard.
Puis, étant donné que je savais pertinemment que je ne voudrais pas d’enfant à ce moment là, je suis passé sous Nexplanon (implant contraceptif progestatif) pendant 3 ans. Idéal pour mon porte monnaie et ma tranquillité, non idéal pour les spottings (petites pertes marrons/rouges, fausses règles, ton endomètre qui part en miettes un peu tout le temps, c’est pas du tout dangereux pour la santé mais tu dis adieu à tes culottes blanches), mes seins qui ont disparu (bonnet E à bonnet A-B) et mon acné a flambé. J’ai été voir un dermatologue qui a failli me mettre sous Roaccutane, finalement nous avons convenu de changer de contraception.
Après mes 3 ans, j’ai pris la décision de repasser sous pilule. Vu mon acné, ma gynécologue (une autre géniale celle là, qui n’exerce plus à présent) m’a alors proposé Diane (pilule oestroprogestative à progestatif spécial anti-acnéique controversé). J’étais contente, mon acné avait disparu.
Et puis patatra, retrait de Diane du marché quasiment du jour au lendemain à cause des effets secondaires d’accidents thrombo-emboliques. (ça a du coup mis dans la merde pas mal de femmes, parce que bon il ne faut pas se mentir, à l’époque il n’y avait pas doctolib et les rdv chez le/la gynéco ben fallait se lever tôt pour en avoir un) et déremboursement de toutes les pilules de 3e et 4e génération (nouvellement appelées « nouveau progestatifs » ou « autres »)
Cette annonce tombait pile poil au moment d’un déménagement et de mon début d’internat. Je n’avais alors absolument pas le temps d’aller voir mon ancienne gynécologue ni d’en trouver une autre. J’ai donc pris Leeloo de moi-même (pilule oestroprogestative de 2e génération à 20 gammas, 21 comprimés actifs + 7 jours d’arrêt) comme tout le monde (lol). Et là j’ai commencé à avoir de l’acné et…des mycoses à répétition, je ne comprenais absolument pas ce qui se passait. J’en ai parlé à l’interne de gynéco du coin (Merci Pauline d’amour) qui m’a alors dit que je faisais probablement une carence oestrogénique et de passer à un dosage plus fort. Moi bien sûr j’ai décidé d’en faire qu’à ma tête et j’ai voulu reprendre Mélodia qui m’allait bien avant (qui pour rappel est une 15 gammas donc moins dosée).
J’ai passé 3 mois horribles avec des mycoses ET des règles à me mettre en PLS dont une qui m’a quand même valu un passage aux urgences avec écho pelvienne par voie vaginale faite par mon chef (oui oui oui…je peux t’assurer que je ne l’ai plus jamais regardé dans les yeux). J’ai donc pris RDV chez ma gynécologue, à qui j’ai expliqué tout ça. Effectivement j’étais en carence oestrogénique selon elle, elle m’a donc mise sous Varnoline continue (pilule oestroprogestative de 3e génération, à 30 gammas ENFIN, 21 cp actifs + 7 placebos) pour mon acné. Mes règles allaient du coup beaucoup mieux, mon porte feuille n’aimait pas trop mais visiblement il fallait faire un choix.
Et puis je suis passée en stage au Planning familial et je me suis mise toute seule sous Optidril (pilule oestroprogestative de 2e génération mais à 30 gammas donc plus dosée que Leeloo, même taux d’oestro que Varnoline mais 2e génération donc REMBOURSÉE PAR LA SECU 21 cp actifs+ 7 placebos). Et ça allait bien, niveau acné yavait eu pire donc bon j’étais plutôt satisfaite. J’ai hésité plusieurs fois à changer de pilule à cause de ma baisse de libido à ce moment là. Finalement je ne l’ai pas fait.
Et puis ma vie sentimentale a changé et 3 mois après une rupture devant mon miroir de salle de bain, je me suis demandée pourquoi je mettais des hormones dans mon corps pour rien. J’ai donc arrêté. J’ai appris à écouter mon corps, j’ai senti mes ovulations, j’ai découvert mon syndrome pré-menstruel, j’ai su être attentive à mes changements corporels, à mes changements d’humeur, à mes changements de libido. Ça m’allait bien, cycle de 29 jours, règles de 2 jours sans douleur, pas d’acné sauf en phase menstruelle mais je m’en fichais un peu. Par contre retour des migraines cataméniales que je réglais grâce à la réflexologie plantaire.
Et puis il a fallu réfléchir de nouveau à un moyen de contraception, j’ai eu peur de perdre ma libido (qui en réalité n’était pas du tout liée aux hormones dans mon cas mais au mec d’avant mais bon ça je ne pouvais pas le savoir), d’avoir de l’acné donc je suis passée sous Trinordiol une pilule triphasique (c’est à dire à 3 dosages hormonaux différents sur 21 jours qui commençaient à 30 gammas, 21 cp actifs+ 7 jours d’arrêt) oestroprogestative de 2e génération adaptée pour l’acné, niveau acné c’était bien, niveau libido c’était bien, niveau porte feuille c’était bien. Le seul problème a été que vu que j’avais une libido au top, j’ai eu envie de squizzer mes règles (ce que tu peux faire sans aucun pb si tu n’as pas pb de santé particulier lié aux hormones) donc j’ai enchaîné les plaquettes sans arrêter pour ne pas avoir mes règles et pouvoir faire du sexe sans contrainte (alors je reviens sur ce point! le sexe pendant les règles c’est ok si tout le monde a fait ses dépistages, c’est ok si tout le monde est ok et pour le savoir il suffit d’en parler. Personnellement, j’avais pas envie d’aborder ce sujet avec mon partenaire de l’époque comme beaucoup de thèmes d’ailleurs maintenant que j’y pense donc j’ai préféré enchainer les plaquettes plutôt que d’en parler, c’était déjà peut-être signe que ça allait se casser la gueule, le manque de communication tout ça tout ça…bref) . Sauf qu’en bonne triphasique, ça ne fonctionne pas bien car la dernière ligne est le plus fort dosage progestatif et la première ligne le moins fort donc forcément tu chutes en hormones tout de même si tu enchaines sans pause. Résultat: SPOTTING.
La rupture est apparue peu de temps après et j’ai arrêté ma pilule du jour au lendemain, de colère, de tristesse, de mal-être. Depuis ça a été la merde avec mes règles, qui venaient, ne venaient pas, qui duraient pas, qui faisaient mal ou pas…Tu peux lire ça là bas, Le syndrome du « Mec d’après » .
Depuis, c’était devenu une obsession, quand est-ce que mes règles allaient redevenir normales? quand est-ce que ça voudrait dire que dans ma tête ça va? Une obsession quotidienne, à essayer d’interpréter tout ce qui se passait dans mon ventre, à essayer de capter si ça collait avec un quelconque cycle lunaire. Bref l’enfer!
Et puis j’ai décidé de me FOUTRE LA PAIX et de me remettre sous pilule parce que j’en avais marre de compter, d’observer, de m’inquiéter donc j’ai attendu mes règles pour la commencer (Alors pour commencer une pilule tu as 2 options, soit tu la commences le 1er jour des règles et elle est efficace tout de suite, soit tu la commences quand tu veux « Quick Start » mais elle ne sera efficace qu’après le 7e comprimé ingéré, donc en attendant continue les préservatifs, j’en profite pour redire que les préservatifs sont les seuls moyens de contraception qui protègent de la grossesse et des IST donc si VOUS – OUI IL FAUT QUE TOUT LE MONDE FASSE LE DEPISTAGE, UN.E SEUL.E NE SUFFIT PAS – n’avez pas fait les dépistages QUOI QU’IL ARRIVE ON CONTINUE LE PRESERVATIF #injonction je sais je sais)
Mon dernier cycle sans pilule a été catastrophique, j’ai eu de l’acné, j’ai eu une mycose, j’ai eu des seins douloureux et mes règles sont arrivées…
Un mardi à 10h alors que je ne les attendais plus ce jour là, je n’avais donc pas anticipé les antalgiques et après une consultation, ma collègue m’a trouvée contre le poteau du bureau à souffrir le martyr. Je me suis excusée auprès de la patiente suivante, je suis montée à l’étage, je me suis enfermée dans les toilettes. Ça allait mieux, j’ai décidé de retourner aux toilettes et là black out. À mon réveil, je me vois par terre, mes collègues autour de moi inquiètes, moi vaseuse, nauséeuse, douloureuse. Bref je te passe les détails.
En rentrant chez moi, je suis passée à la pharmacie et j’ai avalé mon 1e comprimé de Triafemi, pilule triphasique, à 35 gammas, 3e génération en France, 2e génération partout ailleurs, non remboursée mais mon acné me dit merci, mes seins ont l’air de vouloir exploser. Mon porte feuille s’en fout vu que maintenant j’ai un travail (mais bon hein…). En réalité j’aurai pu repasser sous Trinordiol qui allait bien juste avant la rupture mais psychologiquement j’avais envie d’un nouveau départ! Donc nous verrons bien!
La pilule c’est COMPLIQUÉ. Rien que par cette histoire, tu peux voir que même pou moi, doc et qui en plus parle de contraception toute la journée, ben ça n’a pas été facile. J’en ai testé un paquet, avec des effets secondaires divers et variés, plus ou moins chiants.
C’est pour ça que quand on me demande ce que je pense de la pilule, j’ai du mal à répondre de façon rapide.
La pilule ce n’est pas des bonbons. Ce ne sont pas des tic tac. Ce sont des médicaments avec des hormones, donc forcément ça a plus d’effets que si tu n’en prends pas.
Elle a des effets attendus : la contraception. Si tu ne l’oublies pas (tu as 12 heures pour la prendre si c’est une pilule oestroprogestative en théorie, en pratique ça dépend des femmes), ça fonctionne assez bien (pas à 100%, d’ailleurs RIEN NE FONCTIONNE À 100% à part si tu es une femme sans testicule qui a des relations sexuelles uniquement avec des femmes sans testicule, on peut tomber enceinte rien qu’avec des frottis frottas si si si ça arrive, je l’ai vu de mes yeux! enfin j’y étais pas hein mais je crois les dames, je ne suis pas Dr HOUSE ou le CNGOF #blaguepasmarrante).
Elle a des effets secondaires comme tout MEDICAMENT, oui c’est un MEDICAMENT la pilule, donc si on te demande si tu prends des médicaments il faut dire « OUI JE PRENDS TELLE PILULE »:
- Non graves (c’est à dire que tu n’en meures pas mais ça ne veut pas dire que ça fait pas chier tout de même) : acné, prise de seins, baisse de la libido, migraines, augmentation de l’appétit, variation de l’humeur, mycoses etc…
- Grave (c’est à dire que tu peux en mourir) : AUGMENTATION (c’est très très important ce mot AUGMENTATION) du risque d’accidents thromboemboliques veineux (phlébite, embolie pulmonaire), AUGMENTATION de risques vasculaires artériels (accidents vasculaires cérébraux, thromboses artériels, infarctus du myocarde), AUGMENTATION du risque de cancer du sein, AUGMENTION DE RISQUE METABOLIQUE (diabète, hypertriglycéridémie…) etc
Je précise que je n’ai pas tout cité, je ne m’appelle pas VIDAL
Cela dépendant bien sûr du type de pilule, de la personne qui la prend et du moment dans sa vie où elle la prend histoire de rendre l’histoire un peu plus marrante et le choix plus hasardeux (cf Mélodia qui m’allait puis qui ne m’allait plus, cf une pilule si tu fumes et que tu es jeune puis tu vieillis…)
Je vois plein de raccourcis genre la pilule donne le cancer…NON! La pilule rajoute un élément dans une balance qui effectivement peut donner un cancer.
Prescrire une pilule n’est cependant pas anodin, cela nécessite une vraie consultation, un vrai interrogatoire et d’en discuter. Et non de faire comme beaucoup de docs qui prescrivent sur un coin de table à tout le monde la bonne vieille Leeloo qui est une bonne base, remboursée, avec en plus peu d’effets secondaires mais pas forcément adaptée à toutes.
La meilleure contraception est celle qu’on choisit, celle qui est adaptée à notre mode de vie, à ce qu’on est d’accord de supporter. Ça peut être la pilule ou un autre moyen de contraception, ça peut être cette pilule ou une autre. Il faut tester, on ne peut savoir à l’avance comment tu vas réagir avec exactitude (sinon ce serait trop beau voyons).
Pour ma part, je n’ai pas envie d’un moyen de contraception de longue durée d’action :
- Je ne veux plus de l’acné ou des spottings de l’implant (j’ai une peau à tendance acnéique, ce n’est pas forcément ton cas, la pilule ne donne pas toujours de l’acné, l’implant ne donne pas d’acné à tout le monde. J’ai un endomètre fin c’est comme ça, pareil ce n’est pas forcément ton cas)
- Je n’ai pas envie de prendre le risque de l’acné et des spottings du dispositif intra-utérin progestatif
- J’ai peur d’avoir des règles trop douloureuses sous dispositif intra-utérin au cuivre (parce que je suis déjà de temps en temps en PLS et que je m’obstine à ne pas faire d’IRM pour éviter de faire face à une possible endométriose qui n’apporterait que des questions dans ma tête et aucune réponse, le DIU peut donner des règles plus douloureuses que d’hab, j’insiste sur le PEUT et pas VA, ça dépend des gens, moi j’ai pas envie de prendre le risque de faire un malaise pendant la pause, malaise pendant les règles et malaise pendant le retrait, mais ça c’est MOI, J’en pose et retire tous les jours et j’ai très peu de pb en pratique)
- Et en réalité, les gars, j’ai pas de gars…donc dans 3-5 ans je sais pas ce que j’aurai envie de faire avec mon utérus, mes ovaires, j’ai pas envie de me faire poser un truc alors que là tout de suite, j’assure ma contraception à coup d’emploi du temps chargé et de non inscription sur des sites de rencontre (lol, ne t’inquiète pas pour ma vie sexuelle, occupe toi de la faim dans le monde ou du continent de plastique, ça ce sont de VRAIS PROBLÈMES)
Je suis cependant très ambivalente sur les hormones parce que je suis soucieuse de l’écologie et ça me fait réfléchir toutes ces hormones qui passent dans mon corps puis dans mon urine et qui arrivent à l’intérieur de poissons que je peux manger après et qui potentiellement vont me faire pousser un 3e sein ou me donner un boule d’enfer…
Mais je ne veux plus être en PLS au travail à cause de mes règles, je ne veux plus être obnubilée par mon cycle, je ne veux plus avoir de l’acné et des tâches d’hyperpigmentation qui restent encore sur mon corps 18 mois après mon bouton donc j’ai décidé de reprendre la pilule.
Tu me diras que je pourrais très bien faire mon IRM pour éliminer une endométriose, prendre des antalgiques, lâcher prise sur mes cycles et mettre des crèmes dermato pour mon acné. Mais en fait en 1 comprimé, je peux régler 3 problèmes et puis one day j’aurai besoin d’un moyen de contraception, tout de même. C’est mon gynéco qui me l’a dit! je le crois! D’ailleurs ma collègue me l’a dit aussi…
Il n’y a pas de contraception « parfaite », il y a toujours des avantages et des inconvénients, à toi de trouver TON juste milieu qui ne sera pas forcément le même que ta voisine, ta copine, ta cousine, parce que tu es TOI et c’est TANT MIEUX!
Peace
PS: La première consultation contraception ne nécessite pas d’examen gynécologique mais un interrogatoire « policier » comme on nous disait à la faculté (avec tout plein de questions sur la tante que tu ne connais pas, des détails sur la ménopause de ta maman lol)
PS2: Normalement on te demandera de faire une prise de sang au bout de 3 mois avec la glycémie, les triglycérides et le cholestérol (cf les effets secondaires graves) normalement à chaque changement de pilule puis tous les 5 ans si pas de problème particulier. (Cette pratique est actuellement controversée, les médecins français seraient obsédé.e.s par le cholestérol, tu peux lire cet article de Martin Winckler mais ce sont toujours les recommandations de l’HAS donc bon ça dépend du taux de rébellion de ton/ta doc)
PS3: Ton médecin doit te faire une ordonnance d’un an, souvent en pratique iels font d’abord 3 mois comme ça tu reviens avec les résultats de ta prise de sang (parce qu’on le cherche encore), si c’est ok là tu repars avec l’ordonnance d’un an. Moi je fais comme ça parce que mes consultations ne sont pas payantes et que je fais faire une prise de sang, comme ça j’en ai une dans le dossier après je suis rassurée. Si je devais faire payer, je ne sais pas trop comment je ferais…
PS4: On doit prendre ta tension artérielle et regarder ton poids (pour établir ton IMC). Normalement c’est pour évaluer la balance pour les risques métaboliques, artériels et veineux…mais je me pose de plus en plus de question concernant la réelle utilité de la prise du poids (c’est une réflexion personnelle hein vu qu’on fait une prise de sang…)
PS5: Concernant l’examen…alors selon l’HAS, pas nécessaire pour la 1e consultation mais à expliquer pour une consultation ultérieure Recommandation HAS Contraception chez l’adolescente, par contre à effectuer à partir de 25 ans Recommandation HAS contraception -prescriptions et conseils aux femmes Donc si tu veux un examen gynéco pour en profiter pour faire ton frottis et ne pas revenir X fois, tu peux si tu as plus de 25 ans et que ton dernier frottis date. Ou parce que tu as un autre problème ou parce que tu en as envie, tu peux (oui ça existe les femmes qui veulent être examinées). Après j’ai vu passer un article sur une gynéco qui expliquait qu’en gros un doc avait mal fait son travail et qu’elle avait découvert une tumeur du sein volumineuse chez une patiente de 20 ans sous pilule depuis 5 ans avec un herpès pris pour une mycose…ça arrive mais ce n’est pas fréquent. Personnellement je fais confiance aux femmes pour me dire ce qu’elles ont ou pas, si elles veulent que je regarde ou pas et j’explique toujours le pourquoi du comment. Je pense qu’il y a un juste milieu à trouver entre palper des seins chez une femme de moins de 25 ans tous les 3 mois et ne jamais le faire. Examen gynéco = examen des seins + examen au spéculum + toucher vaginal.
PS6: Ton/ta médecin généraliste peut te prescrire voire poser tous les moyens de contraception. Ta/ton sage-femme également!
PS7: Seules les pilules de 1e et 2e générations sont remboursées par la sécurité sociale. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé sont de les prescrire en 1e intention ayant la même efficacité (en terme de contraception, indice de Pearl) et un moindre risque d’accidents thromboemboliques que les 3e générations. Selon l’HAS, aucune étude n’a montré que les 3e générations apportaient un bénéfice supplémentaire aux 1et 2e générations sur les effets indésirables « non graves ». En pratique, on voit une différence chez beaucoup de femmes mais bon…
PS8 : Pour la question de la fertilité…ça mériterait un article à elle toute seule mais la pilule ne rend pas stérile, aucune étude ne l’a montré de façon significative. Par contre, certaines femmes ont eu une pilule très tôt pour des règles douloureuses, des années plus tard en l’arrêtant elles n’arrivaient pas à faire des enfants, c’est parce qu’en réalité la pilule avait été prescrite pour « soulager masquer » une endométriose méconnue, maladie qui elle, oui entraîne des problèmes de fertilité. Autre cas, pareil pilule prescrite très tôt pour de l’acné chez une patiente qui en réalité était dû à un syndrome des ovaires poly kystiques donc à l’arrêt de la pilule, toujours pas de bébé, c’était pas la faute de la pilule mais des ovaires polykystiques qu’on avait mis au repos pendant des années et qui là ben se réveillaient et bloquaient une ovulation efficace. Autre cas, les femmes arrêtent leurs pilules après des années de pilule et ont du mal à tomber enceinte, 1/leur partenaire peut être responsable , genre s’il fume et c’est valable pour le tabac ET LE CANNABIS 2/forcément après des années de pilule on n’a plus le même âge et la fertilité diminue avec l’âge, moyen de contraception ou pas, it’s the life, 3/avec le temps, certains couples ont de moins en moins de rapports sexuels, je suis toujours assez étonnée quand je leur demande le rythme des RS quand elles viennent pour hypofertilité, tu mets dans une balance 1-2 rapports par mois + un partenaire tabagique + une dame de 35 ans ben…ouais ça peut déconner. Après il y a des réels cas d’hypofertilité liés aux perturbateurs endocriniens qui malheureusement englobent un peu tout ce qui fait partie de nos quotidiens : tupperware, crème de jour, shampooing, savon, micro onde, vernis à ongles, textiles pollués, lessive en dose unique, pollution etc etc etc…Et puis pareil, le stress, la fatigue, les déménagements, les horaires pourris, les disputes, les ruptures, les burn out, la charge mentale : TOUT ÇA PEUT FAIRE DÉCONNER TES OVULATIONS! Je ne cherche pas à invisibiliser les problèmes de fertilité, loin de là, si tu as moins de 35 ans et qu’après 1 an de rapports sexuels vaginaux sans moyen de contraception, tu n’es toujours pas tombée enceinte (les fausses couches, IVG ou grossesse arrêtée comptent): va consulter, si tu as + 35 ans, c’est au bout de 6 mois que tu peux t’alerter. Attention la PMA est remboursée en France pour les femmes en couple hétérosexuel (on espère que ça changera rapidement ça), âgées de moins de 42 ans révolus.
PS9 : Diane a été remise sur le marché mais personnellement…j’en prescris pas. Mes collègues avec de l’ancienneté le font, moi j’ai peur. Je sais, c’est con.
Tu devrais écrire un livre !
Ah ah parce que je parle trop?? C’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire mais j’ai bcp de mal avec mon imagination et ma créativité. (J’ai qd même rejoint 2 groupes d’écriture depuis janvier donc on verra) mais l’idée me plairait bcp bcp!